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Channel: Peinture aborigène
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Les toiles de Judy Watson sont-elles une vision de l'ADN ?

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Dans son thème Mina Mina, Judy Watson ne manque jamais de peindre le motif de deux lignes qui s'enroulent. Cette figure n'est pas sans rappeler les entrelacs celtiques ou la représentation, chez les indiens amazoniens du double serpent mythique.

SAM 0088

Les lacs, les lignes de danse, la liane serpent, les ceintures végétales vues par Judy Watson
Titre Lac Mina Mina, acrylique sur lin, présentée  à Lyon


Pour certains anthropologues dont le principal est Jeremy Narby, l'image du double serpent (le serpent cosmique) serait une vision de l'Adn, et cette connaissance de l'intime du vivant serait innée, quasiment biologique, les peuples prmiers possédant encore ce savoir que les occidentaux  redécouvrent par leurs instruments.

 

SAM 0033Mina Mina, 120x120

 

Autant le dire tout de suite, cette hypothèse a beaucoup de détracteurs, des rationalistes pur jus qui ont des mots très durs envers ce qu'ils appellent une «imposture anthropologique ».

Je ne prendrai pas parti mais je trouve intéressant de relater le mythe qui se trouve à l'origine du tableau de Judy Watson, qui elle, pas plus que ses ancêtres, ne se préoccupe de ce que nous montrent nos instruments high tech.

Que s'est-il passé à Mina Mina qui est pour les Warlpiris, le site sacré le plus important?


Il est dit que dans le temps du rêve, deux créatures ancestrales émergèrent du sol. Ces créatures plutôt femmes, avaient noms Napangadi et Napanangka. Autour d'elles la terre était sans relief, sans lumière et sans vie. Soudain du sol sortirent deux bâtons qui leur sautèrent dans les mains: le pouvoir créateur leur était donné. Elles se mirent à chanter le monde , et par la force de leur désir, l'eau parut sous forme des lacs Mina Mina (qui existent véritablement en terre Warlpiri). Elles en furent joyeuses et se mirent à danser entre les points d'eau en formant deux lignes sinueuses qui s'entrecroisent. Alors un végétal apparut : la liane Ngalyipi. Ce mot signifie « petit serpent ». Elles s'en firent des ceintures et continuèrent à danser. Alors surgirent les fruits et les racines qu'elles collectèrent avant de pousuivre leur route...
 Pour les Warlpiris,  la danse en double hélice et la liane serpent  sont liées à l'apparition  de la vie.

 

L'apparition des bâtons (sorte de baguettes magiques) est racontée dans la toile ci-dessous, par une autre gardienne du site Mina Mina : Margtet Lewis napangardi


margret Lewis          photo7 - Copie

 

A Mina Mina, les femmes ancestales installèrent leur camp (foyer), elle firent un rituel et les bâtons surgirent. Margret Napangadi, acrylique sur lin, oeuvre présentée à Lyon


Démarquez-vous, offrez une oeuvre d'art...

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Pureté des lignes et harmonie pour parler de la condition humaine, de la nature, de la vie...

Offrez une belle oeuvre d'art Warli, un courant artistique encore peu connu mais qui commence à investir des lieux prestigieux...

 

médium naturels sur coton, disponibles en France.

Vendu avec chassis simple.

Renseignements et liste des prix: appelez au 0609306845 ou laissez un message sur: wanampi.mp@orange.fr

 

Cidessous : Oeuvre N°4,  Shantaram Tumbada,

"Le barbier et le tigre ou la vantardise punie":

Il était une fois un barbier itinérant qui rencontra le seigneur Tigre...

177x91 cms

 N°4 Shantaram La vantardise 177x91

 

Ci-dessous : oeuvre N°5  de  Shantaram  Tumbada,

"La ronde des fourmis",

Comment les fourmis ont sauvé le monde... 177x91cms

N-5-SCT-Peuple-fourmi-177x91.JPG

 

Ci-dessous N°11 : Oeuvre de  Jivya Soma Mashe,

"Le joueur de tarpa", 130x94cms .

N-11-Tarpa-Jiwia-Soma-130x94.JPG

 

Ci-dessous oeuvre N° 12 de Jivya Soma mashe,

Des dieux et des hommes...120x160 cms

P1070507.JPG

 

Ci-dessous : oeuvre N° 8 de Dilip,

"Arbre de vie", 83x63 cms 

N-8-Dilip-Arbre-83x63-.JPG

 

Ci-dessous oeuvre N° 1 : Ramesh Hengadi

" Cinq arbres" 88x84cms .

N°1 .Cinq arbres Ramesh H. 88x84

 

Ci-dessous : Oeuvre N°10 de Dilip: 

"Chawk (déesse Palagata)", 127x102cms

Les symboles du mariage et de la fécondité... et la fête! 

N-10-Chawk.-Dilip-127x102.JPG

 

Ci-dessous : N°3 oeuvre de Sanjay Parhad

Danse de Diwali 94x73 cms

La cercle de la vie avec joueur de tarpa

N°3 Sanjay P. Danse Diwali 94x73

La fabrication des tapas, un long processus

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tapa Tonga (2) N°5

Ci-dessus : N°5, dim  172x175, 220 euros (port inclus)

 

  Décorer ces immenses tissus  est une occupation féminine collective et créative.C'est une activité conviviale et joyeuse, importante dans la vie des femmes. Il n'y a pas si longtemps, les hommes ne devaient pas y assister. Les motifs très anciens représentés sont attachés au village ou à l'île de chacune. On chante et on parle tout en peignant.
  Mais cette plaisante occupation se mérite, en effet auparavant, un long processus a permis de produire cet espace à peindreinterminable de couleur blanc cassé.


  Les hommes ont planté les arbres (arbres à pain, ibiscus ou autres), ils les ont menés jusqu'à ce que leur tronc fasse le diamètre d'un pouce pour les uns, d'un poignet pour les autres. Puis on coupe ces grosses tiges, on fend leur écorce dans le sens de la longueur, on la soulève et on l'enlève sans l'abimer.


  A partir de là, les femmes prennent en charge le matériau.Elles enlèvent, avec un  coquillage, l'écorce externe pour ne garder que l'intérieur, la sous écorce douce et blanche. Les bandes sont trempées dans l'eau douce pendant deux ou trois jours. Après quoi elle sont placées sur une sorte d'enclume en bois dur et longuement  martelées à l'aide d'un battoir à quatre faces dont la surface permet un travail de plus en plus fin.
  Dans tous les villages résonne ce martèlement qui est le bruit le plus familier des îles Tonga.
L'écorce devient souple et plus ou moins épaisse. Si elle est trop fragile on double la couche.  

   Depuis une quinzaine d'années, pour consolider, les Tongaises la redoublent avec une sorte de papier non tissé (concession à la modernité...).
  Enfin les bandes, sèchées, juxtaposées, et forment cette surface immense qui va être décorée pour le plaisir et pour la fête.
  Le fond, grège au naturel, peut être teinté ou non. Les couleurs vontl'orangé au brun, en passant par le rouge. Elles sont exclusivement naturelles, il s'agit de sucs ou de sèves plus ou moins chauffées pour obtenir différentes nuances (ficus, gingembre, arbre de fer...)


  Aujourd'hui, les jeunes tongaises rechignent à apprendre cette technique interminable et ce sont surtout les doyennes qui produisent les tapas.


Ci-dessous N°2, dim : 254x200 cms. Doublé écorce180 euros (port inclus)
tapa Tonga (3)N°2
Pour toute question : 06 09 30 68 45

LIRE... Les rêveurs du désert, de Barbara Glowczewski

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les-reveursAA300_.jpg  Un regard féminin se pose sur le peuple Warlpiri...

  Ce livre n'est pas un ouvrage anthropologique, c'est un vécu.
  L'auteur nous raconte les diverses tranches de vie qu'elle a partagées avec une communauté du désert : les Warlpiri de Lajamanu dans les années 70 et 80.
C'est en amie et en confidente qu'elle vient et revient chez Vera et sa famille. La connaissance collectée sera élaborée ultérieurement et servira à sa thèse d'état (du Rêve à la loi chez les Aborigènes) publiée en 1991.
   Les expériences qu'elle relate nous permettent une découverte intime de la mentalité aborigène et nous font percevoir le poids spirituel de chaque acte ou décision de vie. 
   Barbara Glowczewski parle de l'intérieur. Elle est associée aux rituels féminins du « Business women », partage les rêves, reçoit les confidences, participe aux échanges intertribaux.
   Elle nous fait vivre le quotidien des outstations (campements), la précarité matérielle et les pérégrinations de ce peuple théoriquement sédentarisé, ses démêlés avec l’administration australienne, avec les compagnies minières, ou avec les missionnaires.
   Nous partageons son désarroi lorsqu’elle se voit refuser son permis de séjour pour avoir déplu aux missionnaires et son émerveillement lorsqu’elle est guérie par un niangkari (guérisseur).
  «Les rêveurs du désert» est le livre d'une expérience humaine qui vous emmènera au cœur de la vie aborigène. 

 

Extrait:

img159

John Lewis Tjapaganti Tingari

 

Ci-contre :

Image archétypale

d'un monde

interconnecté

 

par

John Lewis Tjapangati,

Peintre Warlpiri

 

 

 

Tout simplement délicieux...

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Délicieux film d'animation

avec musique traditionnelle qui vous fera vraiment comprendre

la démarche artistqiue des Warli

Par le peintre Shantaram

Une grande exposition d'art Warli aura lieu à Lyon (L'Atelier de l'Encadreur du Parc, 38 rue Tête d'or, 69006) du jeudi 14 au samedi 23 mars 2013..
A suivre sur ce site...


Cidessous : L'Eden de Sajay Parhad .

N°2 Sanjay P. L'Eden 120x96
Ci-dessous: le cercle de danse, le symbole de vie préféré des Warlis

N°3 Sanjay P. Danse Diwali 94x73

La vie aux îles Tonga : Dieu et mon roi...

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Ci-dessous: Tapas des années 70, (dim: 210x163 cms), double couche d'écorce, représentant à gauche: la rouronne royale et, à droite en alternance : le palais du roi et l'église weysleyenne.  N°1,  prix: 180 euros (port inclus)

 Si vous êtes interssé : 06 09 30 68 45


      C'est paradoxalement à son ouverture et à sa précoce modernité que le royaune des Tonga doit d'avoir conservé vivantes des coutumes et un mode de vie traditionnels.
S'il ne connut pas la colonisation c'est sans doute grâce aux bonnes relations qu'il sut entretenir avec les Anglais et aussi à sa conversion au christianisme.
Visité par les navigateurs dès le début du XVIIème siècle, l'archipel était aimé de James Cook qui y vint à trois reprises et qui le baptisa "Frendly Islands" en raison de la générosité de ses habitants.
       Ce fut dans les parages de Tonga que se déroula un épisode très connu et romanesque de la vie martime : la mutinerie du Bounty, suite à laquelle le capitaine Blight fut abandonné dans la baie de Tofua au nord de l'archipel, tandis que les mutins fuyaient à Pitcain.
      L'Eglise Weysleyenne (methodiste)  s'installa en 1826 et convertit le roi Taufa'ahau tandis que les marisTapa îles Tonga N°1tes catholiques établissaient une mission en 1842.  Le souverain prit le titre de George Tupu 1er, il unifia les îles et les dota d'une constutution et d'une structure administrative en 1875.


 

  Ce monarque éclairé assura l'indépendance de son petit royaume par de bonnes relations avec les pays colonisateurs, il passa des traités avec le Royaume Uni, les Etats-Unis et l'Allemagne. Devenu protectorat britanique en 1900, il retrouva toute son indépendance en 1970 tout en restant membre du Commonwealth. Les Tongas sont aujourd'hui la dernière monarchie polynésienne avec le roi actuel, George Tupu  VI.

 



   Les Tongais sont extrêmement respectueux de la royauté et de la religion. Si la majorité de la population, à l'instar de son aristoctatie est weysleyienne, d'autres sont catholiques, pentecôtistes, mormons, adventistes etc... mais quelle que soit son obédience, nul ne songerait à se soustraire à ses devoirs religieux et familiaux.


      La vie, joyeuse et chaleureuse des Tongais, est très réglée. Le vendredi : soirée Kava (un psychotrope léger et planant qui invite à la convivialité) et musique, le samedi: repas familial avec cochon rôti, le dimanche: paré de ses plus beaux vêtements, on fréquente l'église matin et après midi.

LIRE... Le chant des Pistes de Bruce Chatwin

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le-chant-des-psites-AA300_-copie-1.jpg

    Bruce Chatwin, voyageur impénitent et nomade de la pensée, découvre l’outback australien des années 80.
   « Le chant des pistes » est une relation de voyage au sens où l’entendaient les premiers découvreurs du monde : chemin faisant, l’auteur s’autorise de nombreuses digressions philosophiques propres à enrichir sa connaissance - et la nôtre - de  la condition humaine.
   Bruce Chatwin arrive à Alice Springs à l’époque où l’exil de Papunya vient de se terminer et où la peinture aborigène commence son expansion commerciale. Il y rencontre Arcady, un coureur de brousse, ami et grand connaisseur des Aborigènes. En sa compagnie il va voyager à travers les territoires du nord et rencontrer toutes sortes de personnages pittoresques : broussards endurcis, religieuse infirmière, flic raciste, jeunes musiciens rasta, institutrice du bush, activistes aborigènes…

   Le récit est vivant et enlevé, souvent drôle, le regard naïf de l’auteur nous fait découvrir la réalité de la société composite de la région centrale et désertique de l’Australie.
    La découverte des « pistes chantées » et de la vie nomade aborigènes l’amènent à relire ses carnets de voyages antérieurs et à faire des passerelles avec d’autres cultures : menhirs de Grande Bretagne, géomancie chinoise, pierres qui chantent de Laponie, lignes de Nazca au Pérou,…
   Une réflexion générale traverse tout le récit avec un questionnement récurrent : La condition nomade ne serait-elle pas la seule vraie nature de l’humanité?

 

EXTRAIT :

Le chant des pistes img160

Ci-dessous : Esther Giles Nampijinpa peint son rêve "Dingo dreaming" (300x150 cms)

esther giles nampitjinpa 10 oct 004

Art ancestral mais moderne sensibilité...

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Ce n'est pas un hasard si, dans les années 80 notre regard d'occidentaux s'est posé avec intérêt sur l'art aborigène. Plusieurs facteurs étaient réunis pour que cette tradition ancestrale deviennent l'un des grands mouvements de l'art contemporain.

 

Ci-dessous: Naata Nungurrayi. Bien que doyenne pintupi, elle n'a jamais hésité à user des couleurs vibrantes offertes par l'acrylique. Le rouge est de mise pour pendre sa terre (Karrku) le pays de l'ocre rouge.
Naata Nungurrayi 2
 

Une sensibilité aux arts tribaux s'était faite jour au cours des décennies précédentes grâce aux mouvements d'abstraction nés aux Etats-Unis et en Europe, et la curiosité pour des formes artistiques non occidentales fut une source d'inspiration assumée par nombres d'artistes et en particulier par les surréalistes.
Ces mouvements s'inscrivaient dans une remise en cause globale des critères esthétiques, des valeurs morales et religieuses qui avaient prévalu jusqu'alors.
D'une façon générale tout le mouvement de la contreculture avait décillé nos yeux, et les arts d'Afrique, d'Asie et d'Océanie étaient déjà l'objet d'un engouement des collecteurs.
Avant les années 70/80, cependant, seuls les Aborigènes de la terre d'Arnheim, qui produisaient des œuvres traditionnelles pérennisables et transportables sur écorce, ou bien des sculptures sur bois  qu'on appelle des Moas (activité introduite par les missionnaires) intéressèrent quelque peu le monde de l'art.
Il faut noter aussi le courant aquarelliste, de facture purement occidentale figurative créé par Albert Namatjira, qui fut la seule référence de l'art aborigène de Australie blanche des années 50.
Puis les Aborigènes du désert central, à partir de 1971, commencèrent à produire des œuvres sur nos supports (l'acrylique sur panneaux de bois ou sur toile), sans rien devoir d'autre au monde blanc que ses matériaux. L'activité prit de l'ampleur dans les années 80. Alors leur beauté simple, leur authenticité, leur apparente abstraction, charma véritablement le monde artistique.

Ci-dessous : Naata Nungurrayi, encore.

Naata Nungurrayi

Cette tradition multi millénaire semblait empreinte de ce « modernisme » que nous n'avions « découvert » que peu auparavant et cela révélait quelque chose de l'universalité de l'esprit humain et de l'art.
Il fut peu question à cette époque des liens que la peinture aborigène entretenait avec cette spiritualité qu'ils appellent le « Dreaming ». C'était là l'affaire des anthropologues qui, eux, depuis la fin du XIXème siècle, collectaient les objets de bois gravés tels que tchuringas,  boucliers, armes ou coquilles de nacre, observaient, questionnaient, et construisaient sur ces peuples des théories évoluant au rythme des fantasmes de notre propre société.
Puis il eut un moment où les œuvres furent suffisamment nombreuses, transportables et adaptées au marché, pour que le génie artistique des Aborigènes éclate au grand jour. Le monde de l'art régit alors très positivement à l'émotion esthétique qu'ils véhiculaient et s'ouvrit largement au modernisme « naturel » de ses auteurs. 


Tapas polynésiens, l’art du dernier royaume

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Les tapas polynésiens sont œuvres féminines. 

Il s’agit d’une tradition  artisanale et artistique qui s’étendait autrefois sur tout le Pacifique et dans quelques pays d’Afrique et d’Amérique latine.
Le tapa est une étoffe non tissée faite de sous écorce d'arbustes, qui, avant l’introduction du tissu était tout à la fois vêtement, nattes, tapis et, support d’expression artistique.

Si la plantation des arbustes est le travail des hommes, ce sont les femmes qui fabriquent « l’étoffe » puis la décorent, avec des sèves de différentes tonalités, de ces motifs géométriques traditionnels qui sont aussi ceux des tatouages maoris.

tapa des îles Tonga
Dans bien des endroits, cette coutume est tombée en désuétude et n’existe plus que pour produire de petits formats destinés aux touristes. Rien de tel aux îles Tonga où le tapa fait partie intégrante de la vie quotidienne. Aucun mariage, aucune cérémonie, aucune fête digne de ce nom ne se déroulerait sans que le sol ne soit recouvert d’immenses tapas dûment décorés. Le tapa est par nature très grand, car il a vocation à accueillir de nombreux invités ou convives.
Lorsque la fête est finie, il est découpé et chacun en reçoit une partie comme souvenir.
 

Si le tapa tongais n’a rien perdu de sa vitalité, c’est parce que ce minuscule royaume, christianisé mais jamais colonisé, a échappé aux agitations qui bouleversent le monde.
Le royaume, groupe de trois archipels et d’une myriade d’îlots au sol fertile et au climat idyllique, a probablement un taux de criminalité parmi les plus bas au monde.

Ci-dessus, N°11 : 140x250 cmas, écorce doublée  papier, en tenture 400 euros, port inclus .

 

Ci-dessous, N°3: 400X 255 cms(hors bande non décorée), doublé papier, 400 euros (port inclus)
Tapa Tonga N°4Regroupés autour de leur roi Tupu VI, dernier descendant d’une dynastie en place depuis le XVIIème siècle, les Tongais, ces anciens guerriers, épuisent leurs fougue dans le rugby, cultivent le souvenir de leur reine bien aimée Salote tupu III qui régna pendant 29 ans, préservent leurs valeurs, leurs coutumes, leur joie de vivre et font cohabiter diverses religions avec une grande tolérance.


   Les tapas que nous présentons ont tous été acquis aux îles Tonga, ils sont parfaitement authentiques et ont été fabriqués, décorés et utilisés dans un but religieux et/ou festif.

   Le tapa a vocation à être découpé, il est en effet réparti entre les participants à la fête. Ceux que nous proposons sont des morceaux, parfois très grands, qui peuvent être à leur tour recoupés pour s'adapter à votre décor.
 

 A gauche N°6, dim: 292x141cms, 300 euros (port inclus)

 A droite N°4, dim:287x180 cms, 400 euros (port inclus)  

                                                                                    Tapa des ïles Tonga-copie-1

Tapa île Tonga

De l'art rituel à l'art contemporain, 40 ans après Papunya, à Lyon, jusqu'au 15 février 2013

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Esther Giles Nampijinpa-copie-1 Dingo dreaming de Esther Giles Nampijinpa


      Anne Guillaume vous propose un voyage dans le temps, depuis les oeuvres de fondateurs du mouvement, jusqu'aux créations audacieuses de leurs héritiers.  

 

   Au début, dans les années 70, ce fut de l'acrylique sur de petits panneaux de bois. Ces premières oeuvres, qui sont l'objet de l'exposition actuelle du Musée Branly :« Aux origines de la peinture aborigène », sont d'émouvantes répliques de ce qui est tracé de toute éternité et dans un but purement rituel sur le sol ou la peau, ou encore gravé dans la pierre ou sur des objets de cérémonie tels que les boucliers d'apparat ou les très secrets « tjuringas ».

   

    Pendant les vingt années qui suivent, la toile de lin remplace les panneaux de contreplaqué, les dimensions des oeuvres augmentent, et un sens esthétique vient s'ajouter à la la charge spirituelle que contient cette expression. Nous sommes là à une periode charnière, et ces oeuvres sont à la frontière de l'objet anthropologique et de l'art.


     Depuis les années 2000 ce mouvement très vivant continue son exploration picturale, et on voit naître, des mains des jeunes peintres, mais également des seniors qui n'hésitent pas à se renouveler, des oeuvres résolument contemporaines. La palette se renouvelle, la vision se fait volontiers impressionniste, l'effet cinétique est recherché, mais la terreNellie-Marks-Nakamarra.JPG ancestrale est toujours le sujet, et le lien qu'exprime l'artiste avec elle reste sacré.

 

L'Encadreur du Parc, 38 rue tête d'or Lyon, 69006 (metro Massena), 10h-12h / 14h-19h du mardi au samedi

Infos : Anne Guillaume 04 78 89 67 10

Ci dessous :Warlinpinga Tjapaljarri (1992)

à gauche: Le pays de mes pères de Nellie Marks Nakamarra (2012) 

 

 

 

Ci-dessous, Tingari de Warlpinga TjapaljarriWarlimpinga-Tjapaljarri.JPG

 

Ci-dessous : "Milky way". Gabriella Possum, revisite le mythe des sept soeurs

80x40 cms

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Art Warli : EXPOSITION-VENTE à LYON du 14 au 28 mars 2013

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Oui, il y a encore des arts premiers à découvrir !Mariage-Ragounath-VANGHAD-copie-1.jpg

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A droite : Les mariés sur leur cheval, gage de bonheur. Autour d'eux, la vie conjugale.

 

   Pures, voire ascétiques, tournées vers une spiritualité de la Nature, telles apparaissent aujourd'hui les oeuvres  aborigènes Warli de L'Inde (dites « Adivasi »).
Ce mouvement contemporain et plein de vitalité est l'héritier d'une tradition qui remonte au paléolithique, parvenu jusqu'à nous en passant par la peinture des murs de pisé, oeuvres rituelles féminines destinées à protéger la famille.

   L'art des Warlis, est une ode aux puissances de la Terre-mère où les hommes et les héros mythiques apparaissent dominés par une nature puissante et généreuse, où règnent le dieu Tigre, le paon de la prospérité et les esprits protecteurs Soleil et Lune. Depuis des milliers d'années, il exorcise les peurs, les calamités, et les brutalités de l'histoire.

   Des compositions bicolores de petits personnages et animaux stylisés, paysans au champ, femmes à leurs activités domestiques, musiciens et danseurs, s'animent sous le couvert d'arbres immenses et de jungles où pullulent tous les animaux de la création.

   Aujourd'hui, des artistes contemporains reconnus internationalement comme Jivya Soma Mashe où certains de ses héritiers, Ramseh Hengadi et Chantaram Tumbada (connu des Lyonnais pour son oeuvre monumentale au musée Tony Garnier), accompagnent le rôle toujours actif des femmes-peintres de la grande tradition du décor sur pisé.

   Ce sont eux, leur histoire, leur art, que nous vous proposons de découvrir à travers les quarante toiles exposées.

A Lyon,  Espace d'exposition de L'Encadreur du Parc, 38 rue Tête d'Or, 69006
Contact : Anne Guillaume,  tel : 04 78 89 67 10:

  Ci-dessous :oeuvre de Shantaram G. Dhadpé


Cette peinture montre qu’il est bien d’être protégé par l’enclos de sa maison, car, dans le pays Warli, il y a encore des tigres. Gare à ceux qui sortent sans précaution! cette femme qui puise de l’eau court après le chien qui lui a volé son écharpe. Le tigre l’emportera dans sa tanière car le chien est son complice.
Leur connivence est racontée  en haut de la toile.

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LIRE... Rêves en colère, de Barbara Glowczewski

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Rêves en colère fait suite au pécédent ouvrage de Barbara Glowczewski "Les rêveurs du désert", mais contrairement à celui-ci, il n'est pas exclusivement centré sur le Warlipis. L'auteur nous emmène à travers l'Australie noire chez les Yawurus et les Ngariyins du Kimberley, et les Yolngus de la Terre d'Arnheim. On retrouve la même intimité avec des familles, avec des anciens, qui confient à l'auteur leur manière de concevoir le monde et les histoires mythifiées qui pèsent sur leur présent.

 

   L'ouvrage est nourri de la colère des peuples aborigènes pour qui l'histoire récente est pleine de bouleversements et de drames. A travers leurs confidences, nous découvrons les blessures de la colonisation, les contraintes imposées par les missions, l'exploitation par l'industrie perlière, la confiscation des terres, les persécutions par les éleveurs blancs du Kimberley, l'acculturation provoquée par les déplacements de population, les générations volées...

 

    Et, en dépit de tout cela, ou à cause, se manifeste une immense capacité de résilience. Ferme sur ses valeurs fondamentales, la société aborigène est capable de s'adapter sans se renier au monde imposé des Blancs, c'est le concept de "double voie".

    Il est passionnant de voir comment un culte, véritable psychodrame, nait sur la côte ouest en réparation d'un des nombreux traumatismes collectifs, se développe, puis comment son action "thérapeutique" se répand à travers l'Australie à d'autres tribus tribus malmenées.

   La naissance du mouvement des peintres de l'ocre est aussi un exemple magnifique de renaissance par l'art: la représentation des exactions à l'aide des ocres traditionnelles fut une action commandée par rêves par une Ancienne défunte à un garçon vacher! Elle a été profondément réparatrice pour les Kidjas du Kimberley, a permis de dire l'indicible et, en prime, de déboucher sur un mouvement artistique très dynamique.

 

  Autre sujet d'étonnement: il y eut dans le nord de l'Australie un contact - peut-être le seul - entre les Aborigènes et un peuple de "l'extérieur": des pêcheurs venus du détroit de Macassar qui pêchèrent et installèrent des comptoirs pendant plusieurs siècles sur les côtes nord. Cette cohabitation fut respectueuse et sans violence. Le souvenir de ces visiteurs amicaux persiste dans de nombreux mythes du nord de l'Australie.

    Il faut dire que ceux-là n'étaient pas des Européens imbus de leur supériorité de race et avides par nature mais de simples pêcheurs indonésiens..

 

    Ce livre est dense, d'un abord pas toujours facile, lisez-le à petites doses et méditez sur ce que vous y aurez découvert, tout se mettra en place comme un puzzle et vous apprendrez beaucoup.

 

 Ci-dessous : Double voie par Rusty Peters, l'un des doyens de peintres de l'ocre

Rusty-copie-1.JPG

Les toiles de Judy Watson sont-elles une vision de l'ADN ?

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Dans son thème Mina Mina, Judy Watson ne manque jamais de peindre le motif de deux lignes qui s'enroulent. Cette figure n'est pas sans rappeler les entrelacs celtiques ou la représentation, chez les indiens amazoniens du double serpent mythique.

SAM 0088

Les lacs, les lignes de danse, la liane serpent, les ceintures végétales vues par Judy Watson
Titre Lac Mina Mina, acrylique sur lin, présentée  à Lyon


Pour certains anthropologues dont le principal est Jeremy Narby, l'image du double serpent (le serpent cosmique) serait une vision de l'Adn, et cette connaissance de l'intime du vivant serait innée, quasiment biologique, les peuples prmiers possédant encore ce savoir que les occidentaux  redécouvrent par leurs instruments.

 

SAM 0033Mina Mina, 120x120

 

Autant le dire tout de suite, cette hypothèse a beaucoup de détracteurs, des rationalistes pur jus qui ont des mots très durs envers ce qu'ils appellent une «imposture anthropologique ».

Je ne prendrai pas parti mais je trouve intéressant de relater le mythe qui se trouve à l'origine du tableau de Judy Watson, qui elle, pas plus que ses ancêtres, ne se préoccupe de ce que nous montrent nos instruments high tech.

Que s'est-il passé à Mina Mina qui est pour les Warlpiris, le site sacré le plus important?


Il est dit que dans le temps du rêve, deux créatures ancestrales émergèrent du sol. Ces créatures plutôt femmes, avaient noms Napangadi et Napanangka. Autour d'elles la terre était sans relief, sans lumière et sans vie. Soudain du sol sortirent deux bâtons qui leur sautèrent dans les mains: le pouvoir créateur leur était donné. Elles se mirent à chanter le monde , et par la force de leur désir, l'eau parut sous forme des lacs Mina Mina (qui existent véritablement en terre Warlpiri). Elles en furent joyeuses et se mirent à danser entre les points d'eau en formant deux lignes sinueuses qui s'entrecroisent. Alors un végétal apparut : la liane Ngalyipi. Ce mot signifie « petit serpent ». Elles s'en firent des ceintures et continuèrent à danser. Alors surgirent les fruits et les racines qu'elles collectèrent avant de pousuivre leur route...
 Pour les Warlpiris,  la danse en double hélice et la liane serpent  sont liées à l'apparition  de la vie.

 

L'apparition des bâtons (sorte de baguettes magiques) est racontée dans la toile ci-dessous, par une autre gardienne du site Mina Mina : Margtet Lewis napangardi


margret Lewis          photo7 - Copie

 

A Mina Mina, les femmes ancestales installèrent leur camp (foyer), elle firent un rituel et les bâtons surgirent. Margret Napangadi, acrylique sur lin, oeuvre présentée à Lyon

Le Temps du rêve... C'est quoi au juste ?

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La culture, et donc l'art des Aborigènes d'Australie est fondée entièrement sur la mémoire de l'origine de la vie à une époque mythique désignée par le mot tjukurpa ou alcheringa (dans les langues du désert central) et que les anglophones traduisent par « Dreaming », le Temps du Rêve. Les Aborigènes se réfèrent aux forces qui ont créé le monde, et ces forces, ces entités de vie, ils les tiennent pour leurs Ancêtres. La perfection de notre monde ne peut avoir été créé que par ces créatures ancestrales et il convient de maintenir la création, son aspect, sa structure, dans son état initial.


         Ci dessous: Oeuvre de Esther Giles Namijinpa, Le territoire, les sources et la trace du Grand Serpent
Esther-Giles-Nampijinpa.JPG

 

Il n'est pas pertinent de parler de « l'époque » du Temps du Rêve puisque ce concept désigne une sorte d'espace intemporel à la fois passé, actuel et futur. Barbara Glowczewski en parle comme d'un espace-temps parallèle à notre temps profane, où s'exercent des forces, des désirs, des pulsions, dispensatrices à la fois d'énergie et de structure : « Le rêve est ce qui donne aux hommes la meilleure intution de ce que cette dimension parallèle peut être .... A la lumière des recherches les plus récentes en astrophysique qui relativisent le temps dans l'espace et interrogent topologiquement la forme de l'univers, voire se demande s'il n'y en a pas plusieurs, la cosmologie aborigène semble interroger comme un défi à notre quête de l'esprit humain» (“du rêve à la loi chez les Aborigènes” Puf,  P316)
Que se passe t-il dans le Temps du Rêve ?
Il est dit que les Ancêtres, sortis du sol, ont cheminé à travers des étendues stériles, tout comme leurs descendants, les hommes, nomades, à travers leur vaste pays. Les Ancêtres voyagent, chassent, installent leur campement, s'aiment, se battent, parfois s'entredévorent et se violent, ressuscitent... et ce faisant, il modèlent le paysage.
Entre  chacun de leurs voyages ils dorment et rêvent les aventures et épisodes du lendemain. Ainsi, c'est par leur puissance psychique que, de rêve en action, ils créent le monde sensible : les éléments naturels, les animaux, les plantes, les étoiles, la lune le soleil... Tout se fait simultanément et chaque élément peut en devenir un autre. Une plante peut devenir un animal, un animal une forme du paysage et, ce dernier, un homme ou une femme. Les Ancêtres eux-mêmes font partie de ces forces vives, animaux , il ont une partie humaine et en éprouvent les passions.
Tout provient de la même source : l'énergie vitale du Dreamtime.

 

Ci-dessous : oeuvre de Nyurrapaya Bennett Nampijinpa.

Seuls l'âge et la connaissance permettent des toiles d'une telle charge.

Nyurrapaya-Bennett.JPG
Lorsque l'univers eut pris forme, qu'il fut peuplé des espèces et que les multiples transformations furent accomplies, les Ancêtres, lassés, se retirèrent dans la terre d'où ils étaient sortis mais leur esprit reste une force qui dort dans tout ce qu'ils ont créé.
L'histoire de ces voyages fantastiques est transmis par les chants, les cérémonies, les symboles et les motifs de vie que se transmettent les Aborigènes à travers les millénaires.
Chaque aspect de la vie quotidienne reflète l'histoire de la création associé à un lieu où les hommes voyagent, dressent leur camp et répètent les gestes initiés par les Ancêtres. Chaque acte de la vie quotidienne est imprégné de ce temps où les créatures ont pris vie.
Le présent, le passé et le futur fusionnent, les formes de la création ont une commune identité, l'Aborigène appartient au monde, à sa terre, à chacun des ses ancêtres, il est frère des animaux et des plantes, et chaque bouleversement de l'une de ces composantes fait courir au groupe un risque de chaos qu'il faudra endiguer en en appelant aux Ancêtres.
Bien que les mythes, les symboles et les langues varient d'un groupe à l'autre, les histoires du Dreametime sont communes et traversent le continent.
 Les Ancêtres ont expérimenté, innové, pris des risques, découvrant, au fur et à mesure les coutumes, les techniques, et les comportements qui permettent de maintenir l'harmonie. Ces règles de vie sont distillées à travers les histoires et forment ce que les Aborigène considèrent comme leur bien le plus précieux: la Loi du dreamtime, ensemble de principes, de règles, d'obligations et d'interdits qui reflètent dans sa totalité le mode de vie aborigène.

Toutes les formes de la création, des insectes aux étoiles, en passant par les humainsNaata-Nungurratyi.JPG partagent la conscience de posséder une part de la force primitive, et chacun,  à sa manière reflète une forme de cette  force.
Le dreamtime unifie la vision du monde et l'Homme, doué de conscience, se doit de respecter la terre comme une œuvre imprégnée du mythe des origines. C'est pourquoi la domestication des animaux et des plantes, comme toute modification apportée au naturel est antinomique de la pensée aborigène.
L'exploration de l'univers et la recherche du sens de la création se fait à travers la connaissance interne et externe du moi. C'est le but de l'initiation qui concerne, non seulement  les jeunes gens et jeunes filles, mais aussi, par différentes phases,  toute la vie adulte.
Ce n'est pas un hasard si les œuvres puissantes qui nous parviennent sont le fait de gens matures, et même parfois très âgés.
Pour exprimer cet état de l'être en lien avec un grand Tout, il convient d'avoir la Connaissance. On n'y accède guère avant quarante ans.

Ci-dessus : Naata Nungurrayi, devant son oeuvre monumentale

Adieu Nyurrapaya

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Nyurrapaya-Bennett-Nampijinoa.JPG  Nyurrapaya Bennett Nampijinpa s'est éteinte dimanche 27 janvier.

   Avec elle c'est une légende de l'out-back qui disparait. En effet, qui ne connaissait pas, à Alice Springs, cette joyeuse et énergique personne qu'on appelait familièrement Mrs B. ?


   Nyurrapaya était née vers 1932 dans le bush le plus reculé, du côté de la frontière entre les Territoires du Nord et l'Australie de l'ouest,  lieu que les Blancs n'investirent que dans les années 60. Jusque vers l'âge de 30 ans, elle a donc mené la vie nomade et cérémonielle traditionnelle, ignorant tout de la civilisation.


   Mrs B. était nyangkari, c'est à dire chamane, ce qui lui valut d'avoir ses entrées à l'hôpital de Kintore.

   Avec son mari John John Bennett, elle forma l'un des couples les plus unis et les plus emblématiques des communautés du petit monde du désert de l'ouest.

   Mrs B. était du groupe Naatatjarra, dont le territoire, situé à une centaine de kilomètres au sud d'Uluru inspirait sa peinture. L'esprit du serpent guerrier Liru, donnait à Nyurrapaya le caractère affirmé et la force de vie que l'on retrouve dans ses toiles.


   Nyurrapaya est la première personne avec qui nous avons eu une certaine intimité parmi les peintres aborigènes, la première à avoir rompu la glace (le contact avec les Aborigènes ne va pas de soi), nous avions voyagé avec elle et ses soeurs à Tjukurla où réside sa famille, et suivi (en 4x4 climatisé) les itinéraires de points d'eau en points d'eau qu'elle parcourait avant sa sédentaristaion.

   Nous sommes donc particulièrement tristes de sa disparition.

 

Ci-dessous, une toile de Nyurrapaya: Punkilpirri, 200x150


Art aborigène Nyurrapaya Bennett 2


LIRE... Terra Australis, un roman graphique sur la naissance de l'Australie…

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  A paraître le 13 mars 2013...

Couverture-HD.jpgLaurent-Frédéric BOLLéE, journaliste et scénariste de bandes dessinées depuis vingt ans, et Philippe NICLOUX, dessinateur, publient chez Glénat: TERRA AUSTRALIS


 

Une bande dessinée pas comme les autres… En 500 pages, Terra Australis raconte comment et pourquoi les Anglais ont décidé, à la fin du XVIIIe siècle, de venir coloniser un territoire qui leur était pourtant presque inconnu ! Ce ne sont pas moins de 11 navires et 1 500 hommes et femmes qui ont effectué ce voyage à l'autre bout du monde, accostant dans une crique qui allait devenir la ville de Sydney... Une incroyable odyssée.

 

C'est aussi à ce moment-là que commença le plus grand des défis: apprendre à cohabiter avec les "naturels", ces aborigènes dont le mode de vie n'avait rien à voir avec celui de leurs "visiteurs"…

 

Mettant en scène des personnages historiques (La Pérouse, Cook, Arthur Phillip, William Pitt ou les forçats entrés depuis dans la mythologie australienne), Terra Australis tient à la fois du documentaire et de l'aventure. Choc littéraire tout autant que visuel, porté par le talent de deux auteurs au sommet de leur art, ce roman graphique permet de remonter à l'origine d'un pays dont le pouvoir de fascination est assurément immense…

 

Visuel-jungle.jpg

Art warli, aborigènes de l'Inde, une leçon d'intégration. Venez le découvrir à Lyon.

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A droite : La danse des fourmis.art warli

Voulez-vous savoir quel don précieux

ces humbles fourmis ont fait

aux Hommes ?...

Rendez-vous samedi 16 mars à 17h

 

Du 14 au 23 mars 2013, se tient à Lyon, l'exposition de 40 peintures warli.

Nous vous proposons de découvrir à la fois la peinture et le peuple par une  

discussion autour des oeuvres:

Le samedi 16 mars 2013 à 17h

dans notre espace Galerie

38 rue Tête d'or 69006.

 

Ce courant artistique Adivasi Warli que le grand public a pu découvrir au musée Branly en 2010, est encore l'affaire de quelques collectionneurs passionnés dont le plus actif est sans conteste Hervé Perdriolle.

 

C'est une expression délicate et émouvante qui dit tout l'attachement du peuple Warli à la nature dont il est resté si proche.

Il y a peu encore, les Warli étaient nomades, ils vivaient des ressources de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Le passage plus ou moins contraint à l'agriculture s'est produit il y a quelques générations. Cette mutation importante a laissé dans la mémoire collective des traces qui s'expriment dans les thèmes de peinture.

 

La modernité est une mutation tout aussi perturbante pour une société très rurale. L'art Warli contemporain est un moteur d'intégration des changements de vie qui s'imposent. Les motifs intègrent la modernité, non pas de  façon déshumanisée mais au contraire en lui conférant une âme. Ainsi verrez-vous dans les toiles parfois une voiture, ou un train ou encore un avion. Sachez que, eux aussi, sont dépendants des avatars de la Grande Mère Palaghata.

 

Espace galerie de l'Encadreur du parc, 38 rue Tête d'or 69006 LYON

Contact Anne Guillaume : 04 78 89 67 10

LIRE... Les Aborigènes de l'Inde

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img183.jpgL'ouvrage (déjà ancien : 1981) de Gérard Busquet et Christian Delacampagne est l'un des rares en français sur ces peuples méconnus, qui représentent aujourd'hui 90 millions d'individus, répartis à travers le territoire de l'Inde et que l'on regroupe sous l'appellation de "tribaux".

Chacun de ces peuples a tenté de conserver une culture, une langue, une organisation sociale, un art original, qui remontent à la préhistoire.


Lorsque 1000 ans avant notre ère, les Indo-Européens parvinrent aux  bords du Gange, ils découvrirent d'épaisses forêtes habitées par des hommes au teint sombre qui vivaient là depuis des temps immémoriaux. Ces hommes furent en partie soumis, en partie repoussés. Ils se réfugèrent dans les régions les plus inaccessibles. Ils refusèrent de se laisser assimiler.

Leurs descendants survivent en différents endroits, on les appelle Adivasi, autrement dit,Tiger-god--detail-.JPG Aborigènes.

Les auteurs s'attachent à 3 de ces peuples: les Bhils, les Santals et les Murias. Des plateaux Himalayens aux jungles de l'Orissa, en passant par celles du Madhya Pradeh, nous découvrons dans ce livre l'originalité de peuples de résistance, organisés la plupart du temps de façon égalitaire et des moeurs infiniment plus libres et plus tolérantes que ceux de la société indienne qui les entoure.

A droite, art adivasi warli : Le dieu Tigre


Extrait

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LIRE... Les rêveurs du désert, de Barbara Glowczewski

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les-reveursAA300_.jpg  Un regard féminin se pose sur le peuple Warlpiri...

  Ce livre n'est pas un ouvrage anthropologique, c'est un vécu.
  L'auteur nous raconte les diverses tranches de vie qu'elle a partagées avec une communauté du désert : les Warlpiri de Lajamanu dans les années 70 et 80.
C'est en amie et en confidente qu'elle vient et revient chez Vera et sa famille. La connaissance collectée sera élaborée ultérieurement et servira à sa thèse d'état (du Rêve à la loi chez les Aborigènes) publiée en 1991.
   Les expériences qu'elle relate nous permettent une découverte intime de la mentalité aborigène et nous font percevoir le poids spirituel de chaque acte ou décision de vie. 
   Barbara Glowczewski parle de l'intérieur. Elle est associée aux rituels féminins du « Business women », partage les rêves, reçoit les confidences, participe aux échanges intertribaux.
   Elle nous fait vivre le quotidien des outstations (campements), la précarité matérielle et les pérégrinations de ce peuple théoriquement sédentarisé, ses démêlés avec l’administration australienne, avec les compagnies minières, ou avec les missionnaires.
   Nous partageons son désarroi lorsqu’elle se voit refuser son permis de séjour pour avoir déplu aux missionnaires et son émerveillement lorsqu’elle est guérie par un niangkari (guérisseur).
  «Les rêveurs du désert» est le livre d'une expérience humaine qui vous emmènera au cœur de la vie aborigène. 

 

Extrait:

img159

John Lewis Tjapaganti Tingari

 

Ci-contre :

Image archétypale

d'un monde

interconnecté

 

par

John Lewis Tjapangati,

Peintre Warlpiri

 

 

 

LIRE... La peinture aborigène de Stéphane Jacob, Pierre Grundmann, Maïa Ponsonnet.

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 61SPw6rG47L._SL500_AA300_.jpg   Pour fascinante qu'elle soit, la peinture aborigène reste pour une large part énigmatique. Nombre d'Occidentaux sont sensibles à sa puissance, à sa créativité, à sa diversité, et étonnés de sa proximité avec des courants d'avant garde,  Leur questionnement n'en est que plus pressant.
    Par ailleurs des préoccupations d'ordre éthique s'expriment bien souvent à son sujet : Que représente la vente d'oeuvres pour les Aborigènes ? Comment un art sacré peut-il être vendu ? Que reste t-il dans la peinture contemporaine des valeurs traditionnelles ? Comment, où, et pour qui les artistes peignent-ils ?
     Et bien, voici un ouvrage qui  répond assez bien à ces interrogations. 
   Ce livre  explique le sens de l'acte de peindre, les contenus d'une représentation - du sens manifeste au secret - le processus créatif, mais aussi l'organisation du marché, et fait le point sur les principaux courants artistiques aborigènes présents en Australie, leurs caractèristiques, leur évolution.
    L'ouvrage se veut non exhaustif, il balaie néanmoins chaque région où s'épanouissent desImage-scannee-9-recadree.jpeg mouvements bien identifiés, depuis les « pionniers visionnaires de Papunya », les coloristes de Yuendumu ou les femmes libres d'Utopia, jusqu'aux peintres des villes, en lutte pour conserver leur lien fragile aux origines, en passant par le Kimberley, le cap York et les îles du détroit de Torres.
     Une large part est faite à l'histoire, celle de la colonisation bien sûr, mais aussi l'histoire particulière de chaque région et celle de certaines communautés. On comprend alors que des styles bien distincts sont nés en fonction des lieux, des motifs rituels que l'on y trouve, mais aussi en fonction du passé, et des personnalités qui l'ont marquée. 
     De nombreuses toiles sont présentées, le plus souvent commentées. Certaines comptent parmi les chef d'oeuvres de l'art universel.

 

Extrait 

En couverture une oeuvre de Warlimpinga Tjapaljarri

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