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Channel: Peinture aborigène
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Mantua Nangala et Mary Larry Napaljarri

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Esther Giles Nampijinpa, sur les traces de Nyurrapaya

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Esther Giles Nampijimpa , Rève du Hibou (183x152 cms) Acrylique sur lin  Cliquez sur l'image pour agrandir

Esther Giles Nampijinpa 180x150-copie-1

Cette toile se rapporte au rêve du hibou (Coreyuldo tjukurpa). Le grand cercle vibrant est, bien sûr, le point d'eau autour duquel l'histoire se situe. Les formes qui l'entourent figurent le relief de collines qui masque l'endroit. Les multiples lignes qui courent à travers la toiles sont, selon Esther,  « the big mob tali tali » c'est à dire « la grande équipe des dunes » . Le motif en forme de haricot est la tête d'une femme dont les cheveux ont été tressés serrés en vue d'une cérémonie.

Pendant le « Dreamtime » les hiboux ancestraux sont venus boire dans cette mare pendant leur voyage vers l'est. La cérémonie raconte comment toute la famille assoiffée de ces super hiboux, des grand-parents aux jeunes enfants, a fondu sur l'eau bienfaisante.

Il s'agit là du « dreaming » du frère d'Esther, celle-ci ayant hérité du droit à le représenter et à l'interpréter dans sa peinture.

 

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14 06 2012 083

 

 

 

Née vers 1945 dans le bush profond, demi sœur cadette de Nyurrapaya Bennett Nampitjinma aujourd'hui disparue, Esther gagne en assurance et en talent d'année en année. Elle livre des œuvres puissantes, chargées de tout l'héritage de sa parentèle.

 

 

La palette douce de Theresa Nowee

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Theresa peint quatre rêves : Nynmi (un site), Pintalpa (une plante), Mungarrayi (Les graines pour faire des galettes) et Kuniya (le Serpent python ancestral).

 

Ici sont présentés les deux premiers : les points d'eau aussi discrets que vitaux, petits cercles perdus au milieu d'une nature immense et scintillante et Pintalpa, la plante nourricière et médicinale dont les tiges se se fondent dans un pointillisme délicat. 

 

             Nynmi, 91x76cms acrylique sur lin   (Cliquez sur l'image)

teresa-Nowee-91x76.JPG 

Theresa Nowee est une jeune artiste, née en 1977, de langage Kukatja.  

Fille de Brandy Tjungurrayi et nièce d'Elisabeth Nyumi ,de Patrick Olodoodi et de Helicopter Tjungurrayi, elle a grandi parmi les peintres.
C'est tout naturellement qu'elle s'est mise à peindre en 1991.
Depuis quelques années elle développe ce  style si particulier de fines couches de points, fondu très doux qui rappelle certaines œuvres impressionnistes.
Cela lui vaut l'intérêt croissant des galeries et les collectionneurs.

 

              Pintalpa ( bush potatoes)  122x96  Acrylique sur lin  (Cliquez sur l'image)

Theresa Nowee 122x96

DIJON, Mai 2014, expo d'art warli : "Les petites hommes qui dansent sur les murs"

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En mai prochain, à l'Espace encadreur, 30 rue charrue, Laurence Ménégon mettra à l'honneur les Warlis, ce peuple "premier" de l'Inde qui a su préserver ses valeurs, sa spiritualité et son art à travers les millénaires.

L'art warli est une écriture qui raconte les croyances, les joies, les réjouissances, les nostalgies,  les inquiétudes qui font le quotidien de ce peuple attachant.

Venez découvrir cet art et ceux qui lui a fait traverser le temps en dépit des vicissitude de l'Histoire.

 

L'arbre, puissant et protecteur abrite la vie : des nids, des abeilles, des écureuils, des oiseaux le peuplent. Dans son ombre une humanité discrète vaque à ses occupations : à gauche le temps du labeur, à droite celui des danses et des réjouissance (cliquez sur l'image)

arbre-sacre.JPG

Une cinquantaine de toiles seront présentées, parmi lesquelles les peintres dont la réputation n'est plus à faire : Jivya Soma Mashe, le "père fondateur", aujourdh'hui octogénaire, et Shantaram Chiintia Tumbada qui séduit par la beauté pure et l'élégance de son trait, mais aussi de jeunes peintres, hommes et femmes plein de talent.

 

Pêche miraculeuse. Jivya Soma Mashe peint ce minuscule pêcheur au filet démeusuré.

A la fragilité de l'homme répond l'immense générosité de la mer.

(Cliquez sur l'image)

A-warli-2 0074Contact : Laurence Ménégon 03 80 30 76 56

Chaumont, mars 2014. Contemporain et ancestral, l'art aborigène d'Australie

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Exposition du 20 au 30 mars et conférence le 22 mars à 17h


Freddy-West-Tjakamarra.jpg   Ce n'est pas un hasard si, depuis les années 80, notre regard d'occidentaux se pose avec intérêt sur l'art aborigène. Par sa beauté simple, son authenticité, son apparente abstraction, son infinie variété, il charme les amateurs d'art contemporain et fascine par sa charge spirituelle.
   Ces qualités lui ont ouvert les portes des grandes collections mondiales, et le musée du quai Branly lui fait une large place.


   L'EXPOSITION à la Maison de carmélites.

Du 20 au 30 mars, ouvert tous les jours de 13h30 à 19h

« Peintres du Rêve » vous présente 50 toiles, œuvres de peintres de renom, qui proviennent toutes des communautés du désert. Elles ont été acquises directement auprès des coopératives artistiques et des ateliers privés où les artistes sont accueillis en résidence.
  La documentation qui l'accompagne, et la présence des organisateurs sur l'exposition vous permettront d'accéder à une compréhension de ce langage aussi énigmatique que séduisant.


  UNE CONFERENCE à l'auditorium de l'espace Bouchardon, vous estSAM 0453 (2) proposée, en libre accès,  le samedi 22 mars à 17h
   Qu'est-ce que le « Dreaming » ? Que représente l'acte de peindre ? Comment devient-on dépositaire des motifs sacrés ? Cet art survivra t-il au modernisme ? Etc...

   Pour répondre à ces questions, Michèle Panhelleux, commissaire de l'exposition, vous fera cheminer de toile en toile, des grands Anciens à leurs héritiers, chaque oeuvre éclairant un ou des aspects de la pensée aborigène, et le lien de l'art à l'Univers et au Sacré. C'est par ce « Chemin du Rêve » que nous vous proposons de découvrir le rapport au monde qui guide la vie et la peinture de ce peuple artiste né.

 

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Quand l'art warli flirte avec l'abstraction...

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Les peintres rituels se font artistes... venez les découvrir à Dijon en Mai

 

Cliquez sur les images

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Nancy Ross Nungurrayi, le pur langage du désert

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  Chaumont-0116.JPGDans le secret des dunes de Mantjintjalkara, des femmes initiées se sont réunies pour collecter des fruits sauvages appelés Kamparapara et célébrer ce don des femmes ancestrales au monde profane.
Avec ces fruits séchés les femmes font des galettes (les latjas) qui seront consommées au cours de nombreux rituels.
Dans la toile, les cercles concentriques sont des points d'eau ou des sites  cérémoniels, les femmes sont représentées sous forme de symboles en U plus ou moins ouverts, parfois accolés au cercle. Les petites ronds noirs sont les fruits, les petits cercles sont les latjas. Les dunes, nombreuses et serrées, forment le paysage. Ce motif « collines » en demi cercles concentriques est souvent repris par les femmes pour se peindre les épaules et les seins, auxquels il fait penser par sa forme.
  Les peintures de Nancy Ross sont la reprise scrupuleuse d'une tradition qui remonte à 60 000 ans.
 Toute personne qui a visité Ayers Rocks ou d'autres sites de peintures rupestres en Australie a pu voir ces cercles concentriques reliés par des lignes, entourées parfois de demi cercles, de symboles en U... C'est le pur langage du désert.

 

nancy-working.jpgNancy naquit vers 1935 à « Karrku » une grande colline à l'ouest de Kiwirrkura, au cœur du désert de l'ouest à 800 kms de la ville la plus proche, Alice Springs. Nancy ne « sortit » du désert, dûment initiée, qu'en 1962 accompagnée de son mari, de deux coépouses, de sa sœur Naata Nugurrayi et de son frère George Tjungurrayi, ces deux derniers peintres de renom.

Elle et son groupe furent alors contraints à la sédentarité par une patrouille du service social indigène (Welfare indigenous patrol).

Elle vécut un temps à Papunya, la communauté où naquit, en 1971, le mouvement de la peinture contemporaine aborigène, puis devenue veuve, elle s'installa à Kintore avec sa famille.

Elle commença à peindre au début des années 90 comme la plupart des femmes peintres aborigènes après qu'elles eurent réintégré le territoire pintupi tant aimé.

Elle participa au grand projet des femmes de Kintore en 1994, qui aboutit à l'exposition « Genesis and genius » organisée par la « Art Gallery of New South Wales », énorme succès qui marqua le démarrage de la peinture féminine.

Sa palette d'ocres, proche des terres naturelles, son travail toujours très soigné, ses compositions d'un grand classicisme en font une base incontournable de collection. 

Petite femme fluette,mais énergique, lle vécut dans une proximité quasi fusionnelle avec sa plantureuse sœur Naata, peignant les mêmes sites et histoires dans des styles radicalement différents.

Elle décéda en 2010 laissant Naata dans un profond désespoir dont elle faillit ne pas se remettre.

 

Le Temps du rêve... C'est quoi au juste ?

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La culture, et donc l'art des Aborigènes d'Australie est fondée entièrement sur la mémoire de l'origine de la vie à une époque mythique désignée par le mot tjukurpa ou alcheringa (dans les langues du désert central) et que les anglophones traduisent par « Dreaming », le Temps du Rêve. Les Aborigènes se réfèrent aux forces qui ont créé le monde, et ces forces, ces entités de vie, ils les tiennent pour leurs Ancêtres. La perfection de notre monde ne peut avoir été créée que par ces créatures ancestrales et il convient de maintenir la création, son aspect, sa structure, dans son état initial.


         Ci dessous: Oeuvre de Esther Giles Namijinpa, Le territoire, les sources et la trace du Grand Serpent
Esther-Giles-Nampijinpa.JPG

 

Il n'est pas pertinent de parler de « l'époque » du Temps du Rêve puisque ce concept désigne une sorte d'espace intemporel à la fois passé, actuel et futur. Barbara Glowczewski en parle comme d'un espace-temps parallèle à notre temps profane, où s'exercent des forces, des désirs, des pulsions, dispensatrices à la fois d'énergie et de structure : « Le rêve est ce qui donne aux hommes la meilleure intution de ce que cette dimension parallèle peut être .... A la lumière des recherches les plus récentes en astrophysique qui relativisent le temps dans l'espace et interrogent topologiquement la forme de l'univers, voire se demande s'il n'y en a pas plusieurs, la cosmologie aborigène semble interroger comme un défi à notre quête de l'esprit humain» (“du rêve à la loi chez les Aborigènes” Puf,  P316)
Que se passe t-il dans le Temps du Rêve ?
Il est dit que les Ancêtres, sortis du sol, ont cheminé à travers des étendues stériles, tout comme leurs descendants, les hommes, nomades, à travers leur vaste pays. Les Ancêtres voyagent, chassent, installent leur campement, s'aiment, se battent, parfois s'entredévorent et se violent, ressuscitent... et ce faisant, il modèlent le paysage.
Entre  chacun de leurs voyages ils dorment et rêvent les aventures et épisodes du lendemain. Ainsi, c'est par leur puissance psychique que, de rêve en action, ils créent le monde sensible : les éléments naturels, les animaux, les plantes, les étoiles, la lune le soleil... Tout se fait simultanément et chaque élément peut en devenir un autre. Une plante peut devenir un animal, un animal une forme du paysage et, ce dernier, un homme ou une femme. Les Ancêtres eux-mêmes font partie de ces forces vives, animaux , il ont une partie humaine et en éprouvent les passions.
Tout provient de la même source : l'énergie vitale du Dreamtime.
Lorsque l'univers eut pris forme, qu'il fut peuplé des espèces et que les multiples transformations furent accomplies, les Ancêtres, lassés, se retirèrent dans la terre d'où ils étaient sortis mais leur esprit reste une force qui dort dans tout ce qu'ils ont créé.
L'histoire de ces voyages fantastiques est transmis par les chants, les cérémonies, les symboles et les motifs de vie que se transmettent les Aborigènes à travers les millénaires.
Chaque aspect de la vie quotidienne reflète l'histoire de la création associé à un lieu où les hommes voyagent, dressent leur camp et répètent les gestes initiés par les Ancêtres. Chaque acte de la vie quotidienne est imprégné de ce temps où les créatures ont pris vie.
Le présent, le passé et le futur fusionnent, les formes de la création ont une commune identité, l'Aborigène appartient au monde, à sa terre, à chacun des ses ancêtres, il est frère des animaux et des plantes, et chaque bouleversement de l'une de ces composantes fait courir au groupe un risque de chaos qu'il faudra endiguer en en appelant aux Ancêtres.
Bien que les mythes, les symboles et les langues varient d'un groupe à l'autre, les histoires du Dreametime sont communes et traversent le continent.
 Les Ancêtres ont expérimenté, innové, pris des risques, découvrant, au fur et à mesure les coutumes, les techniques, et les comportements qui permettent de maintenir l'harmonie. Ces règles de vie sont distillées à travers les histoires et forment ce que les Aborigène considèrent comme leur bien le plus précieux: la Loi du dreamtime, ensemble de principes, de règles, d'obligations et d'interdits qui reflètent dans sa totalité le mode de vie aborigène.

Toutes les formes de la création, des insectes aux étoiles, en passant par les humainsNaata-Nungurratyi.JPG partagent la conscience de posséder une part de la force primitive, et chacun,  à sa manière reflète une forme de cette  force.
Le dreamtime unifie la vision du monde et l'Homme, doué de conscience, se doit de respecter la terre comme une œuvre imprégnée du mythe des origines. C'est pourquoi la domestication des animaux et des plantes, comme toute modification apportée au naturel est antinomique de la pensée aborigène.
L'exploration de l'univers et la recherche du sens de la création se fait à travers la connaissance interne et externe du moi. C'est le but de l'initiation qui concerne, non seulement  les jeunes gens et jeunes filles, mais aussi, par différentes phases,  toute la vie adulte.
Ce n'est pas un hasard si les œuvres puissantes qui nous parviennent sont le fait de gens matures, et même parfois très âgés.
Pour exprimer cet état de l'être en lien avec un grand Tout, il convient d'avoir la Connaissance. On n'y accède guère avant quarante ans.

Ci-dessus : Naata Nungurrayi, devant son oeuvre monumentale

En savoir plus sur les Aborigènes : voir notre rubrique LIRE


Abie Loy Kemarre en vedette, l'art aborigène sur Télématin du 7/09

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Art-aborigene--Abie-Loy-Kemarre.JPGTélématin a consacré un sujet à l'art aborigène qui sera présent au "Parcours des Mondes". 


Si vous êtes éloigné de Paris, n'oubliez pas que deux belles expositions se tiendront prochainement en Province : à Lyon (du 26/09 au 5/10) et à Dijon (du 17/10 au 26/10) 

 

Vous y verrez notamment plusieurs toiles de Abie Loy la talentueuse artiste présentée dans télématin). Ci-contre devant son oeuvre "Bush hen dreaming"


Pour revoir la séquence : ICI (13eme sujet, seconde partie de l'émission)

Kathleen Petyarre et le mystérieux motif «Mountain devil Lizard»

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   Comme dans la plupart des toiles aborigènes, le passé et le présent fusionnent pour dire tout ce que le monde qui nous environne doit à l'ancestralité.

Le sujet « Mountain devil lizard », que Kathleen traite avec différentes techniques, en différentes tonalités, mais toujours avec le motif en croix, intrigue par son mystère.

    Elle mêle subtilement les caractéristiques topographiques et les éléments symboliques qui sont présents dans un territoire précis (200 km2 situés au Nord-Est d'Alice Springs) ainsi que les liens de celui-ci avec les espaces totémiques voisins.

 

Kathleen Petyarre 120x120acrylique sur lin 120x120

Kathleen-Petyarre-copie-1.JPG

Acrylique sur lin, 100x100, présentée à Lyon


Kathleen a donné à Christine Nicolls quelques clés qu'elle relate dans son livre : Kathleen Petyarre, genius of place. Ainsi, le petit lézard Arnkerrth, faible créature qui triomphe des nuits glaciales du désert comme de ses chaleurs torrides, du manque d'eau et des rochers acérés, est-il un Ancêtre qui guide son clan dans l'adversité. Les femmes célèbrent la Femme Lézard.

    Dans le motif en croix, nous trouvons le lit de la rivière Sandover le plus souvent à sec (la diagonale Sud-Ouest/Nord-Est si nous plaçons le Nord en haut).

    L'espace ocre jaune qui borde la rive nord est une zone de trous d'eau qui concerne la partie masculine du Rêve Arnkerrth et les père et grand-père de l'artiste.

   La partie brune (rive Sud) aux 3 lignes blanches parrallèles correspond à une zone que, dit le mythe, la femme lézard a parcouru à la recherche de nourriture (fourmis).

   Le lit de la rivière, ainsi que l'autre diagonale ont été empruntés par le peuple lézard pour aller vers le sites totémiques alliés, celui de l'émeu au Nord-Est, celui du Yam au Sud-Est. Ces dreaming tracks sont encore aujourd'hui pleins de l'Esprit ancestral.

   Les deux demi-cercles au centre sont les deux sites de cérémonie et d'initiation masculines et féminines.

   Le motif divise l'espace en 4 parties qui sont les 4 Rêves (récits mythiques) dont Kathleen est gardienne.

kathleen-Petyarre-2.JPG

 

 

 

Grass seeds dreaming

L'autre thème cher à Kathleen

100x70 cms

Abie Loy Kemarre... Toile aux feuilles d'or

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   Ce thème, « feuille medicinale sauvage », Abie Loy le tient de son père, Ray Loy Pula. Il y a, dans la traditon d'Utopia, une dévotion particulière pour une plante, le Yam. Il s'agit d'une sorte de carotte sauvage symbole de fécondité, qui est à la fois nutritive et médicinale, et dont chaque partie, racine, feuille, graines est utilisée et célébrée dans la peinture.

Ainsi certains artistes vont-ils peindre la graine (Barbara Weir), d'autres la racine (Anna Price) et d'autres, comme Abie Loy, ou sa tante Gloria Petyarre, la feuille.


Abie Loye - Copie

Bush medecine leaf 120x90 présentée à Lyon

 

La texture de la toile, finement remplie de minuscules et scintillantes petites feuilles, crée un effet de brillance qui évoque le sacré dont est empreinte la plante.

Comme souvent dans les toiles aborigènes, l'effet optique, voire hypnotique d'une création, est recherché et parfaitement assumé. Il est là pour faire décrocher du réel et favoriser l'accès au spirituel.

 

   Abie est gardienne coutumière du Rêve Bush hen (poule sauvage), un dreaming hérité de son grand-père. Le motif Bush medecine leaf (feuille médicinale), lui, est hérité de son père.

On remarquera que les petites feuilles dont est composé ce tableau évoque aussi l'empreinte de la patte de la poule sauvage, ce qui fait de cette composition un signifiant fort de son héritage paternel.

 

   Abie Loy Kemarre (ou Akemarre )est née en février 1972 à Utopia, une région située au cœur du désert à 250 kms au nord-est d'Alice Springs

Elle est de langage / Groupe: ANMATYERRE

 

  Abie Loy 90x60 On peut dire que Abie a la peinture dans le sang. En effet elle est fille d'une lignée maternelle de grands peintres : sa mère Margaret Loy Pula gagna le Wynne prize en 2012, sa tante est la célèbre Gloria Petyarre, quant à sa grand-mère, c'est la très respectée Kathleen Petyarre. Celle-ci fut aussi son éducatrice, elle commença à l'initier à partir de 19 ans et lui enseigna le goût du détail et l'utilisation des motifs minuscules et chatoyants.

 

 

  Abie developpe un autre thème de peinture, totalement différent : Bush Hen dreaming

 

 

 

 

Bush medecine

90X60, Lyon

 


Mother's country de Barbara Weir

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   Vision très contemporaine, mais aussi mystérieuse, cette toile témoigne d'une créativité qui ne s'oppose en rien à l'ancestralité.

Barbara WeirMother's country, 120x90 présentée à Lyon

  Barbara-Weir-1.jpg

   La composition initiale utilise de nombreux pictogrammes de l'iconographie traditionnelle du désert. Le motif premier de ce « Pays de ma mère » est, comme souvent, une carte symbolique. Ce que trace Barbara pourrait être peint tel quel dans une grotte d'Uluru. On y retrouve le peuple ancestral sous forme de nombreux  signes en U, des cercles concentriques qui signalent les sites d'importance, des itinéraires en réseaux, et les lieux pourvoyeurs de fruits sauvages. L'ensemble est structuré par le lit de la rivière Sandover. 

Barbara-weir-2.jpg  

 

 

   Une fois ce travail accompli, Barbara le recouvre d'un pointillisme diaphane, un floutage tel que celui qu'utilisèrent les peintres de la première époque pour ne pas livrer trop crûment leurs motifs aux regards profanes.

  Barbara-Weir-3.jpg

 

 

 

 

 

Il en résulte une belle composition magnifiée par des couleurs audacieuses 

  

 

 

Modernité nourrie de l'héritage ancestral, Barbara-Weir-4.jpg

tel pourrait se définir le génie des peintres aborigènes

de cette génération. 

Naata Nungurrayi, doyenne toujours active

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    Naata-Nugurrayi.jpg Les yeux ne sont plus aussi sûrs mais la main conserve une belle énergie. Naata, après le décès de soeur bien aimée Nancy Ross, a connu une période d'inactivité dans sa communauté de Kintore. Quelques mois plus tard, de retour à Alice Springs, elle s'est remise à peindre et n'hésite pas à entreprendre des formats immenses, plans symboliques des lieux dont elle est gardienne.

    Les deux toiles ci-dessous sont en quelque sorte des sections  du territoire de Marrapinti.

 

 

 


  Naata Nungurrayi 2

Marapinti 151x46 cms, présentée à Lyon

   Naata, née vers 1932, est actuellement l'une des plus anciennes parmi la première génération de peintres, celle de Judy Watson et de Ningura napurrula, de Tommy Watson et de George Tjungurrayi.

    C'est en 1962, comme la plupart des Pintupis, qu'elle arrive à Papunya amenée par une patrouille du Service social indigène. Elle est alors âgée de 30 ans et n'a jamais vu d'hommes blancs.
   Elle assiste à partir de 1971 à la naissance du mouvement de la peinture contemporaine du désert dit « de Papunya Tula ».
   Naata Nungurrayi

Marapinti, 151x46 cms, présentée à Lyon

En 1982, les Pintupis regagnent leur territoire ancestral et connaissent un regain de spiritualité. L'activité des peintres s'intensifie. Les femmes ne sont alors que des auxiliaires. On ne pense pas à cette époque qu'elles puissent avoir une spiritualité suffisante pour nourrir une créativité analogue à celle des hommes. Grossière erreur. A partir des années 90, Naata et ses soeurs de Kintore et de Haast Bluff montrent la richesse de leur vie spirituelle et la force de leur peinture. L'exposition « Minyma tjukurpa » en 94 les consacre.
    Naata est remarquée pour son style très personnel, puissant et coloré et devient l'une des leaders du mouvement du désert. Ses thèmes sont ceux des très secrets mythes Tingari. Naata est une forte personnalité, sa peinture en témoigne. Du fait de son héritage, elle est l'une des rares femmes à peindre sur les thèmes Tingari, traditionnellement masculins.
    Elle s'inspire également des sites de cérémonies féminines, des peintures de corps utilisées dans le « women's  business» dont elle devient l'une des gardiennes les plus respectées.
     En 2005 l'une de ses toiles atteint le prix record de 216K dollars chez Sotheby à Melbourne

Lorna Ward Napanangka dans la cour des grands....

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Lorna Ward

                                                              Marapinti,182x244cms

                                                                                    Lorna-Ward-Napanangka-copie-1.jpg

Lorna Ward détail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Le rouge d'origine affleure sous le treillis serré qui dit combien les Esprits créateurs ont parcouru et maillé le territoire.

   Des milliers de bâtonnets, constitués de trois ou quatre points, se serrent les uns contre les autres créant un moirage et un mouvement qui donnent vie à la toile.

   La photo ne permet pas de déceler les tonalités du blanc pur au blanc cassé qui créent un zonage subtil. ces bâtonnets figurent les petits objets, os ou bois polis, que l'on passe à travers la cloison nasale après qu'elle ait été percée au cours d'une cérémonie qui s'appelle justement, du nom même de cette partie de territoire, Marapinti.

   Lorna, née en 1961, est une artiste accomplie. Elle peint depuis 1996. Elle a souvent été comparée à Dorothy Napangardi, artiste Warlpiri de grande notoriété.  Lorna, d'un naturel timide, laisse apparaître aujourd'hui un style affirmé, une grande maîtrise de l'espace, des visuels magnifiquement contemporains.

Ces qualités lui valent d'être présente dans de prestigieuses collections et galeries parmi lesquelles :

- Aboriginal australian museum, Pays-bas

- Art gallery of New South Wales

- Flinders university art museum, Adelaïde

- National Gallery of Victoria

Dorothy Napangardi, Ningura Napurrula, Lorna Ward, Naata, Nungurrayi : Grandes dames, grandes vibrations, à Lyon.

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Arrivage à Lyon

 

Quatre grandes dames de l'art aborigène sont exposées à Lyon jusqu'à fin juillet 2013

Atelier de l'Encadreur du Parc,

38 rue tête d'or, 69006 (Metro Massena)

 

Horaires : du mardi au samedi de 10 h à midi et de 15h à 10h  

CONTACT : Anne Guillaume, 04 78 89 67 10

  WP 20130625 002

Ci-dessous, toile de Dorothy Napangardi (malheureusement décédée tout récemment dans un accident de voiture,  voir aticle)         200x120 cms

Art aborigène dorothy Napangardi

 

Ningura Napurrula, Dorothy Napangardi , Naata Nungurrayi, Lorna Ward Napanangka

Trois des oeuvres présentées sont remarquables par leur très grand format et leur  qualité.

 

Ci-dessous : Wirrulnga de Ningura Napurrula 200x150

Ningura Napurrula grand format


LIRE... Aborigènes, collections australiennes du Musée des Confluences

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51rq3j465tL__.jpgL'ouvrage est plus qu'un catalogue, la partie rédigée comporte quatre articles de fond correspondant à quatre sensibilités différentes, et donne un éclairage sur le phénomène de ce mouvement à la fois contemporain et multi millénaire.

 

Tragédies et résistances. Pierre Grundmann raconte deux siècles et demi de colonisation européenne, de spoliations et d'exactions diverses et les luttes menées par les Aborigènes pour la reconquête de leurs droits et territoires.

Aux sources de la création. Barbara Glowczewski, Jessica De Largy Healy et Arnaud Morvan nous expliquent le « dreaming », l'organisation sociale traditionnelle, et l'impact de l'occidentalisation et des exigences du marché sur l'évolution de la création artistique.

Une fenêtre sur le Rêve. Stéphane Jacob, nous conte l'histoire de Papunya et nous fait sentir avec beaucoup de lyrisme à quel point l'art aborigène parle à nos sens et à notre émotivité.

L'art aborigène à l'époque contemporaine. Wally Caruana rend compte de l'évolution du regard occidental sur ce mouvement et montre à quel point celui-ci est, depuis les premières œuvres jusqu'à aujourd'hui, engagé politiquement.

 

bush henDans le catalogue photos, quatre parties également : Terre d'Arnheim, Désert central et occidental, Kimberley et Détroit de Torrès.

70 œuvres sont présentées et commentées. Cette partie fait la part belle à la Terre d'Arnheim (nombreux objets et  peintures sur écorces). Dans la partie Désert central, 17 toiles seulement mais parmi elles, des choses superbes, notamment une toile de Dorothy Napangardi, récemment disparue, une d'Abie Loy, toute en finesse, une fabuleuse Kathleen Petyarre et quelques autres aujourd'hui introuvables.

La toile ci-dessus (Bush Hen dreaming de Abie Loy Kemarre) sera présentée à notre expo de Lyon en septembre 

Un nouveau roman sur des Aborigènes vient de paraître : Enfant du Rêve

George Tjungurrayi : la beauté austère de la quête

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George Tjungurrayi Hairbrush 160x160

 

    Dans les temps ancestraux, des hommes parcoururent le désert de l’ouest à la  recherche de la connaissance. Leur errance est l’objet du cycle mythique Tingari.  Celui-ci recouvre un très vaste territoire d’un  réseau de chemins (songlines) qui concerne toutes les tribus du désert central.
  Les ancêtres Tingari connurent de nombreuses épreuves, traversèrent des paysages mouvants, zones marécageuses ou rocheuses, subirent une tempête cataclysmique, des grêles mortelles, la foudre, les inondations. Mais ils reçurent aussi des chants et des motifs porteurs des mystères de l‘existence, initièrent de nombreux rituels que les hommes d’aujourd’hui, au fur et à mesure de leur enseignement, perpétuent dans des cérémonies très secrètes.

 

                                                    Ci-dessous  george Tjungurrayi Haorbrush

Art aborigène George Tjungurrayi Haibrush

 

ci-dessous : George Ward Tjungurrayi 120x90George-Ward-Thungurrayi.JPG

 

  Ces récits / voyages / cérémonies sont la matière des histoires et des peintures des Aborigènes du centre de l’Australie.
  La quête de sagesse et le besoin de secret sont traduits par des motifs abstraits évoquant les étapes des mythes Tingari. Traditionnellement ils sont gravés sur le bois ou les rochers, voire peints sur la peau.
  Ainsi George Ward évoque t-il par des cercles hypnotiques le grand lac salé Kaakuratintja (lac Mc Donald) que les Tingari traversèrent en venant de l’Est.
Niliyari Tjapangati, évoque, lui, un combat de géants qui se produisit auprès du lac Mc Kay et dont le résultat fut un relief tourmenté fait du corps pétrifié des combattants, au milieu desquels les formes en losanges figurent les blessures reçues, devenue cavités qui, aujourd’hui retiennent l’eau précieuse du désert.
  George Tjungurrayi Hairbrush affectionne les labyrinthes, errance des ancêtres dans les marécages du lac Mc Kay.
Nyliari-Tjapangati-8005.jpg                                                                     Niyliari Tjapangati 152x122

Expo Lyon, jusqu'au 5 octobre 2013

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Lyon 2013

  lyon 2013 2

Atelier de l'Encadreur du Parc, 38 rue tête d'or, 69006, Lyon. Metro Massema.

EXPOSITION à DIJON, du 17 octobre / 4 novembre 2013 : COULEURS AUSTRALIE

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L'Espace de L'ENCADREUR en partenariat avecla Librairie CHAPITRE Lib de l'U, présente un double exposition et une conférence débat sur la peinture et la culture aborigène.

Des artistes parmi les plus talentueux seront présentés lors de l'exposition COULEURS AUSTRALIE
    Parmi les cinquante toiles exposées, beaucoup sont oeuvres d'artistes présents dans les trois  plus grandes collections européennes : Musée du quai Branly, Musée D'Utrecht et Musée des Confluences. 


   Ci-dessous : Bush hen dreaming de Abie Loy, 160x100 (cliquez pour agrandir)Abie Loy Kemarre Bush Hen 160x100

Ci-dessous Kathleen Petyarre, deux toiles de 120x120 Mountain devil lezard  (cliquez pour agrandir)

Kathleen Petyarre 120x120Kathleen-Petyarre-120x120-copie-1

Ci-dessous : Oeuvre de Lorna Brown Napanangka, acrylique sur lin, 160x100 cms (cliquez po)ur agrandir)

lorna

 

EXPOSITION-VENTE  (entrée libre) 30 rue charrue, du 17 au 26 octobre. Ouvert du mardi au samedi :10h-midi/ 14h-19h. Dimanche et lundi : 14h-19h

.Découvrez le sens de cette expression si ancienne qu'elle vous ramène aux fondements de l'humanité, éprouvez la vibration que les artistes savent rendre par le pointillisme ou d'autres formes cinétiques, appréciez la manière dont la nouvelle génération invente des univers tout en restant intimement lié au Dreamtime, le temps de la Création

CONFERENCE-DEBAT, (entrée libre)« Chemins du Rêve », 30 rue charrue, le samedi 19 octobre à 17 h. Elle se tiendra sur le lieu d'exposition sous forme de promenade à travers les oeuvres,
Michèle Panhelleux vous fera cheminer de toile en toile, des grands Anciens à leurs héritiers, chaque oeuvre éclairant un ou des aspects de la pensée aborigène, et le lien de l'art à l'Univers et au Sacré. C'est par ce « Chemin du Rêve » que nous vous proposons de découvrir le rapport au monde qui guide la vie et la peinture de ce peuple artiste né.

EXPOSITION(entrée libre) à la Librairie Chapitre Lib de l'U, 17 rue de la liberté, du 21 octobre au 4 novembre. De grands formats et des panneaux pédagogiques seront présentés au caveau

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Contact : Laurence Ménégon 03 80 30 76 56

 

Cinq artistes présents dans la collection du Musée Branly... exposés à Dijon.

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A DIJON à partir du 16 octobre

 

Kathleen Petyarrekathleen Petyarre

Ses œuvres, en particulier le mystérieux motif « Mountain

devil lizard » sont depuis longtemps sorties d'Australie : USA, Autriche, Hollande, Indonésie et bien sûr, France, avec une toile au musée du quai Branly et une autre dans la collection bientôt visible du musée des Confluence de Lyon.

Trois de ses œuvres seront présentées et mises en vente à Dijon, à partir du16 octobre

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George Hairbrush Tjungurrayi,(à ne pas confondre avec son homonyme George Ward Tjungurrayi)

Homme à forte personnalité, puissant de par ses connaissances et responsabilités rituelles, il arbore fièrement sur son thorax d'importantes scarifications. Né dans une des régions les moins explorées, encore aujourd'hui, du désert australien, il ne rencontre la « civilisation » qu'en 62 sous la forme d'une patrouille de la wellfare branch » chargée de regrouper les tribus nomades. Il servira de guide à Jeremy Long le chef des patrouilles

Dans son œuvre, la ligne remplace le points, comme dans les gravures sur bois de boucliers ou de tjuringa : des lignes serrées, des motifs labyrinthiques ou géométriques faites pour créer un effet cinétique que d'aucuns jugent fascinants et d'autres déséquilibrants.

A chacun d'apprécier. La toile que nous présentons est impressionnante comme son auteur.

Tingari ancestors (161x148)

 

Warlimpirrnga Tjapaljarriwarlimpirrnga-Tjapaljarri.JPG

Né en 55, il est le plus jeune des « Anciens ». Il ne connut pas l'exil de Papunya pour la bonne raison qu'à cette époque, sa tribu menait encore la vie de chasseurs-collecteurs sans rien connaître de notre « belle » civilisation.

WPT24-1013BPG-112cm-x-35cm.JPGSon groupe fit la Une de la presse lorsqu'elle sortit du désert en 1984 (« the last tribe »). Il commence à peindre presque aussitôt, et ses premières toiles trouvent immédiatement place à la National gallery de Melbourne.

Il initiera ensuite ses deux jeunes frères, Walala et Thomas, « sortis » en même temps que lui de la vie ancestrale.

Toile présentée ci contre 120x95 cms

 

Ronnie Tjampijinpa,

Malgré sa grande notoriété, Ronnie est un homme discret, presque timide. Il raconte comment, rencontrant pour la première fois une des patrouilles de Jeremy Long il prend les Blancs pour des « mamu » (des esprits mauvais) et la viande en boite qu'ils lui proposent pour de la chair humaine.

A partir des années 70, il s'investit au service de son peuple, encourageant la revendication des territoires ancestraux et le retour au pays après le long exil de Papunya.

Il est l'un des artistes majeurs du mouvement, son influence fut très grande et fit éclore le talent de beaucoup de ses cadets.

Le musée du quai Branly possède plusieurs de ses œuvres.

Nous présentons à Dijon une toile ancienne, un motif dans la grande tradition Tingari.

Tingari ancestors (91x61) (œuvre ancienne)

 

Ningura Napurrula

est celle que la presse française appela 'la mère du désert » , allusion à son thème clanique : le site de Wirrulnga où, selon le « dreaming », les femmes ancestrales donnèrent naissance.

Ningura figure, elle, dans la structure même du musée du quai Branly puisqu'elle est la créatrice d'une fresque qui orne l'un des plafond comme 7 autres artistes qui y furent reçus lors de son ouverture.

Une toile imposante (de 205x164 cms) sera exposée à la Librairie Lib de L'U à Dijon.

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